Samedi 3
Alors que j'entre dans le mois
anniversaire de ce journal (un an, qui l'eût cru ?...), je vais tenter
de faire un bref résumé des trois derniers jours.
Mercredi soir, donc, nous sommes allés au concert d'Heather Nova. C.
nous accompagnait. Concert vraiment très chouette. Le refrain de Maybe
an Angel me flanque toujours la chair de poule. Pour ceux qui ne
connaîtraient que son tube récent (I'm Not Angel, ne pas
confondre les deux morceaux), celui-ci n'est vraiment pas
représentatif. Je suis sidéré qu'une voix pareille puisse sortir d'un
petit bout de nana comme ça. Pas grand monde, un peu moins de 1000
personnes à vue de nez. 2 heures de concert dont on ressort content.
Lorsque nous nous sommes retrouvés dehors, nous avons décidé de nous
faire un petit Kebab. En sortant, M. me demande si j'ai enlevé
l'autoradio du rack au moment où nous sommes descendus de la voiture.
— Non...
— Allez, arrête...
— Non, je te jure que je ne l'ai pas fait...
La voiture... Les vitres intactes... Sauvés ! Eh bien non. Le loquet de
la portière conducteur était levé et l'autoradio, ainsi que les CD,
envolés. Évidemment, nous sommes un peu responsables. Laisser en
évidence un autoradio cd dans ce coin de Paris s'apparente un peu à de
la provocation. Nous sommes arrivés en retard, et avons complètement
oublié, dans la précipitation et la hantise de manquer le début du
concert, de le prendre. En fait, il était éteint lorsque nous nous
sommes garés et cela ne nous a pas aidé non plus... Le troisième que
M. se fait piquer. Bref... Et les cd... Mon nouveau Miossec, le Macy
Gray... Les 3/4 des autres étaient des copies. Nous restent les
boîtiers, avec les beaux livrets couleur. Plus qu'à refaire des
copies.
Jeudi nous avons larvé toute la journée. Avons maté Seul au monde
puis Animal Factory en mangeant Mac Donald's. Le soir, nous
sommes allés au resto avec D. et So. Les vacances de noël devraient
normalement se dérouler, comme l'année dernière, à la montagne, dans
l'appartement des parents de D. Sauf que, cette année, nous partons à
quatre. Lui et moi n'étions que tous les deux l'année dernière. Ah...
Les temps changent.
Hier après-midi, nous sommes allés commander, mettant notre amour
propre de côté, des tabourets pour le bar chez Cocktail Scandinave.
Un mois d'attente avant qu'ils n'arrivent. C'est pas se foutre du monde
ça ?...
Hier soir, soirée raclette chez A. et B. Nous avons réfléchi au
cadeau que nous allons offrir à S. et Ma., qui fêtent leurs deux
anniversaires ce soir. Elle est née le 29, lui le 31 (octobre). Et la
fiesta a lieu ce soir. Les filles se chargent de celui de S., les
garçons de celui de Ma. Quelle organisation... Nous devrions y
consacrer un bon moment cet après-midi.
Lundi 5
Nous ne sommes pas rentrés très tard de
la soirée d'anniversaire. M. s'était pourtant assoupie dans la chambre
avant que je ne me décide à lever les voiles. Elle grelottait,
visiblement fiévreuse. Elle m'a laissé conduire (quelle bonne idée vu
mon état) et, en arrivant, s'est gavé d'aspirines.
Parmi les cadeaux idiots offerts à Ma., un faux diplôme de DEUG. Alors
qu'il se traîne depuis cinq ans en deuxième année, j'ai eu la bonne
idée de scanner le mien, de modifier quelques bricoles dessus, de
l'imprimer sur du papier très épais et de l'entourer, pour finir, d'un
ruban rouge. Ah ah... Tout le monde a bien rigolé et lui paraissait
réellement content d'avoir enfin décroché ce foutu diplôme. Je n'ose
penser à sa joie le jour où le diplôme ne sera plus un faux.
A la suite de cette soirée, leur moquette est définitivement à
changer. J'ai moi même renversé un gobelet rempli de vin, juste au
moment où je demandais à certains de faire attention. Le fou rire avec
F... A se pisser dessus... Pétards et alcool pour tout le monde.
Dimanche, M. m'annonce qu'elle a sans doute une gastro au regard des
douleurs qu'elle éprouve. Elle n'est effectivement pas très bien.
J'appelle SOS Médecins peu avant midi. Elle continue de se lamenter et
de pester contre ce docteur qui n'arrive pas, malgré deux relances
téléphoniques de ma part. Et puis, vers 15:30, il sonne enfin. Le
verdict est sans appel. Gastro, grippe intestinale... Je pars chercher
les médicaments à la pharmacie. Nous avons traîné tout le dimanche,
déphasés complètement. Elle est arrêtée jusqu'à mercredi. J'ignore
ce qu'il se passe actuellement, mais elle attrape tous les virus se
baladant dans l'air. Après avoir récupéré son rhume, j'espère ne
pas finir plié sur la cuvette des toilettes...
Beaucoup de mal à me lever ce matin. A un moment, aux alentours de
05:00, j'ai entendu M. sortir du lit. Elle n'est pas venue se recoucher
pour ne pas me réveiller. Cela partait d'une bonne intention mais le
résultat a, je crois, été pire, dans la mesure où j'attendais
justement qu'elle revienne. Son absence m'a réveillé. Formule un peu
étrange mais vous m'aurez compris, non ?
Trouvé et acheté le Cuttin' Heads de John
Mellencamp à la FNAC.
Un truc encore... J'ai tendance à mélanger les mois d'octobre et de
novembre. En fait, je fais comme si le mois de novembre n'existait pas,
et je l'appelle octobre les 3/4 du temps. Je précise si jamais je
confonds, à un moment ou un autre, sur cette page.
Mardi 6
Hier, j'ai reçu un graveur envoyé par
Creative Irlande. Le type du service technique m'avait en effet demandé
de leur retourner l'ancien sans boîte ni câbles. Or, le SAV de chez
Clust a exigé l'ensemble du colis, que je leur ai retourné vendredi
afin qu'eux le transmettent au constructeur. Je n'ai pas compris
immédiatement. En fait, le type de chez Creative n'a pas attendu que
leur parvienne mon ancien graveur pour m'expédier le nouveau.
Parallèlement j'ai demandé à la nana de chez Clust d'être
remboursé. Je vous explique pourquoi.
Découvrant ce nouveau graveur dans son carton, je l'ai installé,
branché et vissé en deux temps trois mouvements. Il m'a pourtant fallu
3 heures avant que je ne me décide à lâcher l'affaire, constatant
qu'il marchait encore plus mal que le précédent (problèmes de
configuration). Je vais appeler chez Creative demain mais je crois qu'il
est également destiné, comme le premier, à repartir en Irlande.
Je me retrouve donc avec un graveur neuf qui ne marche pas expédié en
toute confiance par Creative, et une promesse, de la part de la nana de
chez Clust de recréditer mon compte grâce à ma carte bancaire. Le
beurre et l'argent du beurre... Vraiment dommage qu'il ne fonctionne
pas...
Lorsque je suis rentré hier soir, M. était au plus mal. Ses douleurs
avaient empiré. Elle a de nouveau passé une nuit de cauchemar et, ce
matin, alors que je me levais, je l'ai découverte éveillée, allongée
dans le canapé du salon. Elle venait d'appeler un autre médecin. Une
seconde visite a confirmé la grippe intestinale, mais le traitement est
devenu plus sérieux (antibiotiques). Je lui ai téléphoné ce midi
pour prendre de ses nouvelles. Elle m'a confirmé aller mieux.
Allez ! Demain j'explose tout et j'appelle Creative pour résoudre mes
problèmes de graveur ! Il ne manquerait plus qu'ils ne me disent de
leur renvoyer pour un échange... Ah ah...
Jeudi 8
Bonne nouvelle, M. va mieux. Elle est
toujours arrêtée. Son congé maladie a été prolongé jusqu'à la fin
de la semaine. Elle reprend dimanche, 11 novembre. Ce midi, je suis
rentré pour manger et, ô surprise, sa mère était là... Après
s'être attaqué à la vaisselle, elle allait repasser les tonnes de
linge propre. J'ai fait dans l'humour décalé. J'allume la télé,
l'émission de Gildas sur Canal, où des gens téléphonent pour
résoudre leurs problèmes. Le vieux sujet... Mon mari est éjaculateur
précoce. Super programme familial... Qu'est-ce qu'on se marre...
Le site le plus risible
de l'année. Non seulement, les tarifs sont plus que prohibitifs,
mais en plus, pour ceux qui manipulent un peu le mp3, la compression est
de 64. Comment lancer un site voué à l'échec en deux jours trois
heures... Universal, toujours trois métros de retard.
Mes aventures avec le SAV de chez Creative, suite (et fin ?). Coup de
téléphone hier. Le type me supplie d'extraire les fichiers aspi. Je
fais preuve de bonne volonté et m'exécute... Pour rien. Second appel.
Il me répond de renvoyer le graveur, à la même adresse que
précédemment. Pour ceux qui suivent, je ne l'ai pas renvoyé chez
Creative, mais chez Clust qui m'a remboursé. Me voilà donc à la tête
du crédit initial et d'un graveur qui ne fonctionne pas. Je me suis
malgré tout permis de joindre une petite lettre assez salée dans le
carton, afin de leur expliquer ma façon de penser. En tant que fidèle
consommateur de leurs produits, blablabla, franchement déçu de ces
dysfonctionnements, blablabla, espérant qu'à l'avenir cela ne se
reproduise pas, blablabla... Je croise les doigts pour qu'ils
m'expédient un graveur EN ÉTAT DE MARCHE, sans que la relation avec le
service client de chez Clust ne soit faite. Ce qui, pour le moment, est
encore le cas... et me permettrait de conserver à peu de frais un
graveur destiné à copier tous les artistes de chez Universal.
Pour les adeptes d'Audiogalaxy, actuellement moribond. Utilisez Grokster,
qui est en train de contrer méchamment les poursuites lancées par les
majors d'Hollywood et de la musique. En plus, il y a des morceaux
français (hier, j'ai récupéré le dernier Sinclair), des films, des
images... Bref, le paradis du surfeur.
Ah oui... Le haut débit fonctionne bien.
Dimanche 11
Le truc qui m'énerve... Un jour férié
qui tombe un dimanche. Pluvieux humide en plus...
Reçu hier matin des dvd commandés chez cdiscount.
M. a repris le boulot, après dix jours d'inactivité. J'ai l'impression
que cela n'est pas une mauvaise chose, la voyant parfois s'emmerder,
tourner en rond, incapable de trouver quelque chose d'intéressant à
faire. J'ai du mal à comprendre ça. Personnellement, je me dis plutôt
que les journées ne sont jamais assez longues. Bref...
Hier soir, nous avions convié la petite bande à l'appart. J'ai eu
droit à un chambrage général lorsque M. a expliqué que, si je
descendais pour ouvrir la porte au lieu d'utiliser l'interphone, c'est
parce que je me trompais de bouton. J'appuyais, non pas sur celui
permettant d'actionner la serrure à distance mais sur celui se trouvant
sous le combiné destiné à raccrocher. Cette anecdote a fait se tordre
tout le monde. Et vous, vous trouvez ça drôle ?...
Le truc pratique avec l'ADSL... Lors d'une soirée, dès que l'on
commence à parler de tel ou tel morceau à la con, il est possible de
le télécharger instantanément. S. m'a supplié de récupérer le
générique de Bouba chanté par C. Goya. Je l'ai trouvé et l'on entend
les craquements du vynil. Alors vite, Chantal, une réédition de tes
plus beaux génériques en CD ! Avis aux professionnels de chez
Universal.
Nombreux moments de tension, j'ai trouvé, entre A. et B. On sent que
certains comptes sont à régler, que les non-dits ponctuent leur
quotidien. Après quelques verres, il est certainement plus simple de
s'envoyer quelques vérités bien senties à la figure.
Aujourd'hui, pour une fois, j'ai fait une réelle grasse matinée et me
suis levé à 12:45. Des lustres que je n'avais plus connu ça. Il faut
dire que je m'étais couché à 03:00, dans un état bien avancé. J'ai
tellement la flemme que je ne vais même pas sortir pour acheter des
clopes. Je vais fumer le paquet de M. qui traîne, quasiment plein,
depuis une semaine. Elle n'a pas touché une cigarette depuis samedi
dernier. Chapeau...
J'ai imprimé la majeure partie des pochettes des CD que j'ai à graver.
Il y en a une quinzaine. J'avais un tas de boîtiers vides, vu le nombre
de cd vierges plantés avec le graveur reparti chez Creative.
Un collègue m'a transmis le numéro de téléphone de personnes
cherchant des locataires pour la maison qu'ils vont quitter. La surface
est à peu près similaire à celle de mon appartement. Cela me gêne.
Autant déménager pour trouver plus grand non ?...
Mardi 13
Au moment où la dépêche est tombée,
je me suis senti légèrement mal à l’aise. Peu de renseignements,
informations approximatives... Petit à petit, l’hypothèse de l’accident
a commencé à prendre le dessus. J’ai songé, comme beaucoup j’imagine,
que les new-yorkais, si cette version se trouvait confirmée, n’étaient
vraiment pas vernis... Qu’en l’espace de deux mois, ils n’avaient
visiblement pas mis le Dieu des statistiques dans leur poche.
Parallèlement, la guerre continue sur le terrain et il semble acquis
que les forces armées de l’Alliance du Nord aient marché sur Kaboul.
L’araignée est venimeuse. Les américains ont certainement
sous-estimé le revers de la médaille, la possibilité d’un
retournement d’alliance. Le problème de l’ingérence ne va pas
tarder à se poser. On en reparlera.
Nous avons rendez-vous demain pour visiter la maison. Devant la mine
déconfite de M., qui me voyait légèrement réticent à saisir le
téléphone pour obtenir un rendez-vous, j’ai cédé. Je lui ai
annoncé alors qu’elle rentrait du boulot, mine de rien...
— Tu fais quoi mercredi à 15:30 ?
— Rien... Je terminerai juste de travailler. Pourquoi ?
— J’ai pris rendez-vous pour visiter la maison.
— Ouais !
Bon ben voilà... Un rien suffit pour lui faire plaisir.
En retrouvant mon bail, je me suis rendu compte que le loyer de mon
appart avaient augmenté de 300 francs en l’espace de deux ans. Ça
fait beaucoup non ? Le problème, avec cette maison, est
principalement la superficie. Pas de jardin, 70 m². Pour le moment, le
couple qui y habite a un enfant. Tout doit être question d’organisation.
Jeudi 15
En chœur, nous avons déclaré à la
propriétaire de la maison que c'était trop petit. Mon appartement,
même si la disposition est différente, me paraît plus vaste. En fait,
j'avais mal compris. Les propriétaires n' y habitent pas mais la
louent. L'occupante actuelle libère les lieux le 01/12.
Des cartons, quasiment prêts à être entassés dans un camion,
jonchaient le sol. Trop, beaucoup trop petit de toute façon. Tant pis.
Mon graveur, suite et fin... J'en ai reçu un troisième. Une fois
installé, sans aucune difficulté, il plante de la même façon que le
premier. Blocage de la procédure de gravure, obligé de rebooter...
N'étant pas têtu à ce point, je me dis que le problème ne vient pas
du graveur mais bien de mon PC. Je relis attentivement les
"troubles shooting" envoyés par le type de chez Creative et
me décide à effectuer la mise à jour de mes contrôleurs IDE. Eh
bien... YES ! Miracle ! Tout tourne impeccablement bien désormais. Si
je l'avais fait dès le départ, je n'aurais pas été obligé de
renvoyer l'appareil, de rappeler Creative pour le deuxième (qui, pour
le coup, était vraiment HS, malmené par la Poste à mon avis), avant
d'en recevoir un troisième. Ne me reste plus qu'à me faire oublier,
Clust m'ayant remboursé. Et à croiser les doigts pour qu'ils ne
recoupent pas leurs fichiers clients. J'ai dû graver une dizaine de cd
hier. Il m'en reste quasiment autant.
Beaucoup de mal à me lever ce matin. Rendormi après la sonnerie du
réveil, ce qui ne m'arrive jamais. Le comble... En sortant, j'aperçois
les vitres de ma voiture totalement gelées. Perte de temps à gratter
le givre. Dès que nous effectuons une opération commando chez
Carrefour, j'achète de la bombe qui se charge de tout faire fondre en
un clin d'œil.
Dois impérativement rappeler E. qui nous a invités samedi et lui
confirmer que c'est OK.
Je crois que le Beaujolais attendra une journée. Dodo...
Vendredi 16
S’il y en a bien un qui ne me fait pas rire, mais alors pas du
tout, c’est Laurent Ruquier. Je le trouve aussi lourd que prévisible,
comme l’ensemble de son équipe. Jeux de mots vaseux qu’à une
certaine époque Amadou et Roucas n’auraient pas même osé faire...
Vraiment petit, pas drôle, aucun talent... Propulsé par hasard à la
télé. L’échec de sa première émission, il y a plusieurs années,
est beaucoup plus légitime que le succès de celle-ci. Le programme
idéal pour un access prime time. Lagaf a une sacrée concurrence.
Commandé et reçu le nouvel album de Jean-Louis Aubert, Comme un
accord (vive les bons de réduction chez Amazon !). J’ignore
ce qui a pu se passer... Durant l’enregistrement, le mix, je n’en
sais rien, mais la prod est ratée à un point... Pourtant, vue l’expérience
du bonhomme... Le son est sourd. Comparé au précédent Stockholm,
rien à voir, le jour et la nuit. Les compos restent du même tonneau au
niveau des textes et des mélodies. La mauvaise surprise n’est pas de
ce côté. Merci Virgin !
Pas sorti hier soir malgré le coup de téléphone de B. qui semblait
décider à fêter le beaujolais. Trop naze, trop froid, trop pas envie.
Les français sont au top de la technologie. Si si... La preuve, dans
une dépêche... " Le montant des transactions sur Internet
devrait dépasser pour la première fois en 2001 celui généré par le
Minitel ". Alors ?... Je pensais sincèrement que les
Minitel avaient disparu de la surface de la terre depuis des lustres.
Visiblement, pas encore.
Impossible de joindre E. par téléphone hier soir. J’ignore si le
nouveau numéro qu’elle m’a transmis est correct. Même à partir de
l’adresse, impossible de récupérer ces coordonnées. J’ai envoyé
un mail. J’attends.
Vais-je céder au chant des sirènes et fêter le beaujolais ce
soir ?
Lundi 19
Petit week-end tranquille qui a commencé, vendredi soir, par un
goûtage en règle de Beaujolais chez D. So. était malade, obscur
mélange de grippe et d’angine. M. nous a rejoint vers 22:30, une fois
sortie de son boulot. Passionné par les courses de chevaux, D. a
souscrit un abonnement au câble qui lui permet de visionner les courses
en direct. Joueur invétéré, il a effectué la navette à plusieurs
reprises entre le salon et sa chambre, là où se trouve son PC, pour
lancer des paris plus ou moins hasardeux. Après avoir remporté près
de 2000 francs sur la première, c’est en souriant que je l’ai vu
dilapider son bénéfice sur les courses qui suivaient. Bilan de la
soirée, autour de 200 francs.
Samedi nous sommes allés récupérer les tabourets de bar, arrivés
plus tôt que prévu. Je suis resté dans la voiture pendant que M.
allait réceptionner la marchandise dans l’entrepôt. Manque de bol,
le type qui s’occupe de sortir les meubles m’a vu et a lancé à M.
" Ben il veut pas nous voir aujourd’hui le monsieur ?
Il l’a pourtant eu son bar ! " Pauvre con... Ensuite,
affamés que nous étions, nous nous sommes arrêtés dans un Mc Do.
Erreur, grave erreur... J’ai cru mourir durant au moins 4 heures, le
temps de digérer un Filet O’Fish dont l’état de fraîcheur devait
être discutable. Et puis le faux plan avant d’aller chez G. et E.
Juste avant de partir, j’éteins le pc. E. m’avait envoyé par mail
leur nouvelle adresse. J’explique à M. que je ne la connais pas par cœur,
même si je crois vaguement m’en souvenir. De toute façon, nous
savons de quelle route il s’agit. Nous savons également qu’ils
habitent près d’un magasin de motos. Armés de tous ces éléments,
nous nous mettons en route. Nous avions rendez-vous à 20:00.
Une fois parvenus devant la maison que je croyais être la bonne, force
est de constater que ma mémoire n’est plus aussi fiable que je l’avais
pensé au départ. Nous arpentons la rue en long en large et en travers
durant une bonne demi heure, stoppons devant les magasins de motos (pas
ça qui manque dans ce quartier) et les portails bleus. Au bout de 45
minutes de vaines tentatives, nous décidons de retourner à l’appart
afin de récupérer l’adresse. J’ajoute que nous n’avions pas non
plus leur numéro de téléphone et qu’ils sont sur liste rouge. Bref,
obligés de redescendre...
21:00, j’allume le pc. Evidemment, je m’étais trompé de numéro.
Au moment de fermer la porte, le téléphone sonne. G. me demande ce que
nous faisons et qu’ils nous attendent depuis un bon moment. Je lui
explique rapidement la situation. Nous débarquons finalement avec plus
d’une heure de retard. Le comble, moi qui suis on ne peut plus
ponctuel.
Bonne petite soirée, sympa et tranquille.
Hier, nous avons glandé la journée entière. M. s’est pris la tête
sur Myst III, pendant que je bouquinais ou regardais la télé.
Rien de bien palpitant, il s’agissait d’un dimanche.
Les tabourets sont droits comme des tuteurs et il va me falloir, je
pense, un temps d’adaptation relatif. Moi qui suis plutôt du genre à
mettre mes jambes n’importe comment lorsque je m’assois, il y a des
chances pour que cela me force à faire quelques efforts...
Mardi 20
Premier réel accrochage hier soir avec M. M'incombe une part de
responsabilité, certes... Pourtant, je considère sa manière de
réagir véritablement extrême, limite incompréhensible. Il y a, je
sais, certains sujets de conversation plus délicats que d'autres. En
l'occurrence, celui-ci appartient au domaine "à manier avec des
pincettes". J'ai lancé ça sans intention de la blesser. Question
de poids et de rondeurs. Je lui déclare, sur un ton que je ne voulais
pas plus agressif que blessant, qu'elle a pris un peu. Réaction
immédiate.
— Ouais, t'es dégueulasse, pourquoi tu me dis ça ?, de toute façon
c'est depuis que je suis avec toi que je grossis, t'arrêtes pas de me
faire des reproches, bla bla bli, bla bla bla...
Sur ce, totale introversion, elle part se coucher (20:00), prétextant
qu'elle se lève aux aurores. Impossible de lui desserrer la mâchoire.
Malgré plus d'une heure de vaine tentative d'explications, elle me fuit
comme la peste. "Laisse-moi tranquille" sont les seuls mots
que je parviens à lui arracher. Je ronge mon frein, lui explique que je
n'ai pas souhaité la blesser ou la vexer. Elle part sur un couplet
étrange, "tu ne m'aimes plus", "je suis minable"...
Lorsque je la rejoins au lit, rien n'a changé. Elle refuse toujours le
dialogue.
A 04:30, je sors du lit alors qu'elle se prépare. Visiblement, sa
position n'a pas bougé.
— Laisse-moi tranquille, je vais être en retard. De toute façon, tu
n'arrêtes pas de me faire des reproches.
— Vas-y, je t'écoute, donne-moi des exemples ?
— Quand tu me demandes "A quelle heure tu t'es levée ?",
"Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui" ?
— Où tu vois des reproches là-dedans ? A ce moment-là, on arrête
carrément de se parler !
Je retourne au lit, peine pour me rendormir.
J'en suis là. Elle est au boulot. J'ai l'impression que rien n'ira
mieux ce soir. Je ne l'ai jamais vue se braquer à ce point. Un mur. Je
ne sais plus quelle attitude adopter. Indifférence ? Repentance ?
Déjà tenté de recoller les morceaux, sans succès. Attendre que passe
l'orage... Je me sens un peu à côté de la plaque, impuissant.
Mercredi 21
Absente au moment où je suis rentré hier, je parviens à la joindre
sur son portable. Elle se trouve chez sa mère, m'annonce qu'elle mange
là-bas. Je lui demande si elle compte rentrer pour dormir, elle me
répond par l'affirmative.
Quand elle ouvre la porte, je me précipite pour l'accueillir. Son
visage est dur, fermé. Il s'avère qu'elle n'a pas mangé chez sa
mère, baratin total pour ne pas remettre le sujet sur le tapis. Je
prépare le repas, cependant qu'elle se trouve dans le canapé,
silencieuse. Puis lui demande de venir s'asseoir avec moi.
— Je n'ai pas faim.
Plusieurs tentatives ont raison de son entêtement. Du bout des lèvres,
elle avale deux ou trois bricoles, se contentant de répéter "Je
n'ai pas faim". L'impression d'avoir affaire à une enfant.
Durant un bon moment, je sens la situation au point mort, me demandant
quelle stratégie je peux adopter afin d'en finir avec cette tension
aussi idiote qu'inutile. Nous sommes assis l'un à côte de l'autre. Peu
à peu, la coquille s'ouvre. Elle me répète qu'elle a l'impression
que, depuis quelques temps, je n'arrête pas de lui faire des reproches,
d'être cynique et ironique avec elle. Finalement, nous nous retrouvons
dans les bras l'un de l'autre. Elle a retrouvé son sourire. Je respire.
M'explique qu'elle m'a raconté n'importe quoi, oui elle avait faim,
elle a toujours faim, ajoute que c'était uniquement en raison de ce que
je lui avais fait remarquer qu'elle n'a rien avalé. Et puis voilà...
Allez... Je retiens la leçon. Sujet tabou, à n'évoquer qu'avec des
mots scrupuleusement choisis, en y mettant les formes, après avoir
pesé soigneusement le pour et le contre (involontaire utilisation du
champ lexical lié d'assez près au sujet qui fâche).
Avant de partir travailler, elle est venue m'embrasser. Mmm... La hache
est enterrée.
Merci à ceux qui m'ont envoyé des messages pour me faire part de leurs
réflexions, de leurs critiques aussi... Ah, la solidarité féminine
!...
Jeudi 22
En songeant à me relancer dans l'écriture
d'un roman, je pensais à peut-être tenter une expérience
"interactive". Je vous explique. Au fur et à mesure de
l'avancement du récit, je pourrais mettre en ligne ce que j'écris avec
possibilité pour vous de me donner vos impressions. Cette idée n'est
pour l'instant qu'un embryon de projet, le plus difficile étant de m'y
remettre. Faire en sorte, donc, que quelque chose me pousse (vos avis et
opinions par exemple) afin de retrouver une motivation torpillée par
les maisons d'édition. Je vais voir. Rien de certain encore, juste
cette espèce d'illumination.
Je me demande comment je parviens encore à écrire régulièrement ce
journal. Bientôt une bougie sur le gâteau et, franchement, en débutant
l'année dernière, je n'aurais pas parié très lourd sur la pérennité
de ce site. J'y reviendrai plus longuement d'ici quelques jours.
Notre vie à deux a repris son cours régulier. M. mange de nouveau,
parfois du bout des lèvres.
Il est effrayant de se dire parfois que tout est définitif. Je ne pense
pas uniquement au domaine des sentiments mais aussi à un parcours
professionnel, à une façon d'être, à une routine qui finit par se
diluer dans l'oubli par peur d'affronter l'inconnu. Bon, qu'est-ce qui
me prend, moi ?
Cette année, c'est décidé, je commence à acheter mes cadeaux de Noël
le plus tôt possible. Ça pourrait être demain ou ce week-end
d'ailleurs. En fait, je me dis ça tous les ans...
La phrase qui risque de démoder tous les slogans publicitaires du Loto
:
— Et si tu touchais la prime de 25
millions de $ offerte pour la capture de Ben Laden, t'en ferais quoi ?
Dimanche 25
S., dont le couple bat(tait) de l'aile en
début de semaine, avait demandé à M. de passer la soirée d'hier en
sa compagnie afin de parler de choses et d'autres. Finalement, elles
furent plus nombreuses que prévu, la situation s'étant progressivement
arrangée entre elle et Ma. en l'espace de quelques jours.
Jusqu'à la prochaine fois j'imagine. Ils en étaient à ne plus se
parler du tout alors qu'ils cohabitent dans un F2. Le train semble
s'être remis sur les rails.
Il n'empêche que je me suis retrouvé avec B. devant un verre jusqu'aux
environs de minuit, avant de rentrer sagement me coucher, attendant le
retour de M. J'étais plongé dans une phase de pré-sommeil avancé
quand elle est a ouvert la porte, visiblement peu fatiguée.
Je me suis levé bien avant elle ce matin. J'ai empoigné le taureau par
les cornes, me suis mis à éplucher les patates et faire frire les
oignons afin d'en finir avec ce reblochon qui empeste le frigo depuis
une semaine. Une tartiflette !... Repas digeste et léger pour un
dimanche midi. J'ai réveillé M. vers 12:45 après m'être rendu compte
qu'elle commençait à bosser à 14:00.
Le week-end, quasiment terminé, m'a permis de glander méchamment
devant la télé et de m'avaler plusieurs dvd. M. trouvant que je mets
le son trop fort, je préfère visionner seul certains films qui
nécessitent un minimum de puissance sonore.
Nous avons prévu d'aller au cinéma ce soir, voir Ma femme est une
actrice. Rien n'est encore certain pour le moment.
Bush est devenu, en l'espace de quelques semaines, un homme qui compte
sur le plan international. Celui qui avait été repêché de manière
discutable, qui avait été élu dans des conditions obscures et
moyennement honnêtes tente de faire l'unanimité dans son pays et dans
le reste du monde. Je reste convaincu que ce type est dangereux,
malhonnête et, sur de nombreux points, incompétent. S'acheter une
conduite et une crédibilité grâce au malheur qui a frappé les
américains, à grands renforts de messages patriotiques conclus par des
"Dieu bénisse l'Amérique" capables d'arracher des larmes à
une pierre, ne lui permettra pas de se métamorphoser en quelqu'un qu'il
n'est pas.
Le sommier neuf est arrivé. Pour le moment, les pieds ne sont pas
encore posés.
Je n'ai aucunement commencé à acheter de cadeaux de Noël.
Reçu la redevance télé. Je ne vais pas m'étendre...
En vieillissant, je deviens, je trouve, de plus en plus râleur et
contestataire. Enfin, contestataire est un bien grand mot... Aigri ?
Lundi 26
Finalement, nous sommes allés voir Ma
femme est une actrice hier, en fin d'après-midi. Film que j'ai
trouvé très réussi et drôle. Je me permets de le conseiller à ceux
d'entre vous qui liraient ces lignes. Yvan Attal est très bien dans ce
rôle de paumé dépassé par les événements. Durant une scène, j'ai
immédiatement pensé que le film avait été tourné dans le véritable
appartement du couple Attal-Gainsbourg. La raison ? Dans un cadre, sur
le mur, un portrait de Charlotte enfant. Pour avoir lu différents
ouvrages sur Serge Gainsbourg, je sais qu'il est l'auteur de ce dessin.
J'en ai donc conclu que... A moins qu'il ne s'agisse d'un clin d'œil
destiné aux connaisseurs de l'œuvre du papa ?...
Pas acheté le nouveau roman de Nick Hornby. Les différentes critiques
que j'ai pu en lire étant plutôt partagées, j'ignore si oui ou non je
me laisse tenter...
TF1 vient d'acheter, pour 168 millions d'euros, les droits
exclusifs de diffusion de la Coupe du Monde 2002 et se place en
situation de monopole par rapport aux autres chaînes. Avec LCI et
Eurosport-France, filiales de la chaîne, le mondial 2002 sera
donc uniquement réservé aux amateurs de pub et de sponsors. Je
pressens un nombre de désabonnements importants pour Canal Plus
d'ici quelques mois... Moins de chance de me tromper que Paco Rabanne
avec sa prévision de destruction de Paris au mois d'août.
De savoir que la nuit ne va pas tarder à tomber me transmet une espèce
de torpeur indéfinissable, une volonté de m'enfermer et d'attendre que
le jour se lève. Je plains les habitants de certains pays nordiques.
Mardi 27
Après avoir commandé le coffret de
l'intégrale des séries Amicalement votre en dvd chez Amazon, je
songe à la nostalgie qui entoure certains feuilletons ou dessins
animés. Je me souviens parfaitement de journées qui, lorsque j'étais
gosse, se déroulaient devant la télé, en compagnie de ma sœur, le
samedi après-midi. Je parle d'Amicalement votre mais j'étais à
deux doigts de commander le coffret des dessins animés Il était une
fois l'homme.
Il y a quelques années, je suivais un cours de maîtrise traitant de
l'autobiographie. Si les écrivains (j'exclus évidemment celles de
"personnalités"...) publient leurs autobiographies assez
tardivement, la raison en est simple. Le tri sélectif imposé plus ou
moins consciemment par la mémoire fait ressurgir les souvenirs les plus
anciens au fur et à mesure que l'on vieillit. Évidemment, cette
mémoire sélective se débarrasse essentiellement du mauvais pour ne
conserver que le bon. Et le bon, bien souvent, est incarné par
l'enfance et la petite enfance. Tout ceci pour vous expliquer que je
dois certainement être entré dans cette phase où ce qui est derrière
est foncièrement plus agréable que ce qui reste à accomplir. Je
cherche des explications à un achat impulsif. N'importe quoi...
Mercredi 28
En vrac...
Bravo à Amazon. J'ai reçu mon coffret Amicalement votre ce
matin. Je pensais, en ouvrant le carton, au périple de ce colis durant
la nuit, qui avait certainement dû prendre l'avion et passer de camion
en camion avant de se retrouver entre mes mains.
L'une des chansons les plus émouvantes que je connaisse est la version
acoustique de 2 people in a room de Stephan Eicher. Pas la
version originale électronique mais la version acoustique, réservée
aux concerts...
Nous avons regardé Shaft, version 2000, hier soir. Isaac Hayes
est un grand. Samuel L. Jackson aussi.
L'intox et la propagande médiatiques autour de l'Afghanistan ne pourra
plus faire illusion très longtemps.
Lu Voici...
Parfois, je tombe de fatigue sans parvenir à m'endormir. Parfois je
m'endors sans être véritablement fatigué. Que la machine humaine est
compliquée...
Jeudi 29
Je souffle la première bougie. Étrangement,
je me souviens parfaitement du moment où j'ai rédigé les premières
lignes de ce journal, un mercredi après-midi, alors que j'attendais un
hypothétique coup de téléphone. Mes motivations n'ont pas évolué.
L'évier déborde encore de vaisselle sale. Je ne m'explique toujours
pas pourquoi je tiens à mettre en ligne ces bribes d'existence. Sans
doute y a-t-il une part de mégalomanie non avouée dans cet exercice de
style ?... J'ai tenu, au fil de cette année. Parfois, je me suis fait
violence pour rédiger quelques lignes. A d'autres moments, une envie
(un besoin ?) incontrôlable m'a poussé à écrire. Tenir ce journal
m'a permis de me faire une petite place dans ce monde de diaristes
virtuels que je n'imaginais pas à ce point actif.
Je n'ai jamais pris la peine ni le temps de relire le déroulement de
ces mois passés. L'essentiel consiste certainement à aller de l'avant
sans s'attarder sur ce qui a été, malgré les erreurs commises et les
leçons assénées par les aléas du quotidien.
M. ignore l'existence de ce journal. Il n'est pas toujours évident,
pour cette raison, d'y ajouter parfois quelques lignes. Je pense que si
j'avais dû le lui avouer, je l'aurais fait beaucoup plus tôt. Trop
tard donc...
Je tiens à remercier tous ceux qui me suivent et m'insufflent l'énergie
vitale pour continuer. Sans lecteur, aucune raison de poursuivre. Je
persiste à affirmer que de s'exposer ainsi sur le net a pour but
premier de séduire le plus grand nombre possible de personnes. Voilà...
Trouvez ici toute ma reconnaissance. J'ignore combien de temps encore
cela va durer. Il est vrai que, l'année dernière, je ne pensais
vraiment pas parvenir à nourrir ce site durant une année entière.
Maintenant que c'est chose faite, cette notion d'année (365 jours !...)
me semble infime. Une année de ma vie, une année de la vôtre... En même
temps, je suis conscient des différents tournants que mon existence a
pu prendre, au regard des années précédentes. J'ai vécu beaucoup de
choses intenses, beaucoup de moments insignifiants mais qui, mis bout à
bout, parviennent à donner un sens à ce que je vais appeler ma routine
quotidienne. J'ai rencontré de nouvelles personnes, me suis éloigné
d'autres. Rien que de très banal en somme. Il ne s'agit que du journal
de bord d'un individu ordinaire qui, j'imagine, vous ressemble un peu.
Vendredi 30
While my guitar gently weeps...
RIP.
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