A quoi bon ? : Novembre 2001

Jeudi 1erVendredi 2Dimanche 4Lundi 5
Mercredi 7Jeudi 8Vendredi 9Samedi 10Lundi 12
Mercredi 14Jeudi 15Vendredi 16Samedi 17Dimanche 18
Lundi 19Mardi 20Mercredi 21Jeudi 22Vendredi 23Samedi 24
Dimanche 25Lundi 26Mardi 27Mercredi 28

 

Samedi 3

Alors que j'entre dans le mois anniversaire de ce journal (un an, qui l'eût cru ?...), je vais tenter de faire un bref résumé des trois derniers jours.
Mercredi soir, donc, nous sommes allés au concert d'Heather Nova. C. nous accompagnait. Concert vraiment très chouette. Le refrain de Maybe an Angel me flanque toujours la chair de poule. Pour ceux qui ne connaîtraient que son tube récent (I'm Not Angel, ne pas confondre les deux morceaux), celui-ci n'est vraiment pas représentatif. Je suis sidéré qu'une voix pareille puisse sortir d'un petit bout de nana comme ça. Pas grand monde, un peu moins de 1000 personnes à vue de nez. 2 heures de concert dont on ressort content.
Lorsque nous nous sommes retrouvés dehors, nous avons décidé de nous faire un petit Kebab. En sortant, M. me demande si j'ai enlevé l'autoradio du rack au moment où nous sommes descendus de la voiture.
— Non...
— Allez, arrête...
— Non, je te jure que je ne l'ai pas fait...
La voiture... Les vitres intactes... Sauvés ! Eh bien non. Le loquet de la portière conducteur était levé et l'autoradio, ainsi que les CD, envolés. Évidemment, nous sommes un peu responsables. Laisser en évidence un autoradio cd dans ce coin de Paris s'apparente un peu à de la provocation. Nous sommes arrivés en retard, et avons complètement oublié, dans la précipitation et la hantise de manquer le début du concert, de le prendre. En fait, il était éteint lorsque nous nous sommes garés et cela ne nous a pas aidé non plus... Le troisième que M. se fait piquer. Bref... Et les cd... Mon nouveau Miossec, le Macy Gray... Les 3/4 des autres étaient des copies. Nous restent les boîtiers, avec les beaux livrets couleur. Plus qu'à refaire des copies.
Jeudi nous avons larvé toute la journée. Avons maté Seul au monde puis Animal Factory en mangeant Mac Donald's. Le soir, nous sommes allés au resto avec D. et So. Les vacances de noël devraient normalement se dérouler, comme l'année dernière, à la montagne, dans l'appartement des parents de D. Sauf que, cette année, nous partons à quatre. Lui et moi n'étions que tous les deux l'année dernière. Ah... Les temps changent.
Hier après-midi, nous sommes allés commander, mettant notre amour propre de côté, des tabourets pour le bar chez Cocktail Scandinave. Un mois d'attente avant qu'ils n'arrivent. C'est pas se foutre du monde ça ?...
Hier soir, soirée raclette chez A. et B. Nous avons réfléchi au cadeau que nous allons offrir à S. et Ma., qui fêtent leurs deux anniversaires ce soir. Elle est née le 29, lui le 31 (octobre). Et la fiesta a lieu ce soir. Les filles se chargent de celui de S., les garçons de celui de Ma. Quelle organisation... Nous devrions y consacrer un bon moment cet après-midi.

 

Lundi 5

Nous ne sommes pas rentrés très tard de la soirée d'anniversaire. M. s'était pourtant assoupie dans la chambre avant que je ne me décide à lever les voiles. Elle grelottait, visiblement fiévreuse. Elle m'a laissé conduire (quelle bonne idée vu mon état) et, en arrivant, s'est gavé d'aspirines.
Parmi les cadeaux idiots offerts à Ma., un faux diplôme de DEUG. Alors qu'il se traîne depuis cinq ans en deuxième année, j'ai eu la bonne idée de scanner le mien, de modifier quelques bricoles dessus, de l'imprimer sur du papier très épais et de l'entourer, pour finir, d'un ruban rouge. Ah ah... Tout le monde a bien rigolé et lui paraissait réellement content d'avoir enfin décroché ce foutu diplôme. Je n'ose penser à sa joie le jour où le diplôme ne sera plus un faux.
A la suite de cette soirée, leur moquette est définitivement à changer. J'ai moi même renversé un gobelet rempli de vin, juste au moment où je demandais à certains de faire attention. Le fou rire avec F... A se pisser dessus... Pétards et alcool pour tout le monde.
Dimanche, M. m'annonce qu'elle a sans doute une gastro au regard des douleurs qu'elle éprouve. Elle n'est effectivement pas très bien. J'appelle SOS Médecins peu avant midi. Elle continue de se lamenter et de pester contre ce docteur qui n'arrive pas, malgré deux relances téléphoniques de ma part. Et puis, vers 15:30, il sonne enfin. Le verdict est sans appel. Gastro, grippe intestinale... Je pars chercher les médicaments à la pharmacie. Nous avons traîné tout le dimanche, déphasés complètement. Elle est arrêtée jusqu'à mercredi. J'ignore ce qu'il se passe actuellement, mais elle attrape tous les virus se baladant dans l'air. Après avoir récupéré son rhume, j'espère ne pas finir plié sur la cuvette des toilettes...
Beaucoup de mal à me lever ce matin. A un moment, aux alentours de 05:00, j'ai entendu M. sortir du lit. Elle n'est pas venue se recoucher pour ne pas me réveiller. Cela partait d'une bonne intention mais le résultat a, je crois, été pire, dans la mesure où j'attendais justement qu'elle revienne. Son absence m'a réveillé. Formule un peu étrange mais vous m'aurez compris, non ?
Trouvé et acheté le Cuttin' Heads de John Mellencamp à la FNAC.
Un truc encore... J'ai tendance à mélanger les mois d'octobre et de novembre. En fait, je fais comme si le mois de novembre n'existait pas, et je l'appelle octobre les 3/4 du temps. Je précise si jamais je confonds, à un moment ou un autre, sur cette page.

 

Mardi 6

Hier, j'ai reçu un graveur envoyé par Creative Irlande. Le type du service technique m'avait en effet demandé de leur retourner l'ancien sans boîte ni câbles. Or, le SAV de chez Clust a exigé l'ensemble du colis, que je leur ai retourné vendredi afin qu'eux le transmettent au constructeur. Je n'ai pas compris immédiatement. En fait, le type de chez Creative n'a pas attendu que leur parvienne mon ancien graveur pour m'expédier le nouveau. Parallèlement j'ai demandé à la nana de chez Clust d'être remboursé. Je vous explique pourquoi.
Découvrant ce nouveau graveur dans son carton, je l'ai installé, branché et vissé en deux temps trois mouvements. Il m'a pourtant fallu 3 heures avant que je ne me décide à lâcher l'affaire, constatant qu'il marchait encore plus mal que le précédent (problèmes de configuration). Je vais appeler chez Creative demain mais je crois qu'il est également destiné, comme le premier, à repartir en Irlande.
Je me retrouve donc avec un graveur neuf qui ne marche pas expédié en toute confiance par Creative, et une promesse, de la part de la nana de chez Clust de recréditer mon compte grâce à ma carte bancaire. Le beurre et l'argent du beurre... Vraiment dommage qu'il ne fonctionne pas...
Lorsque je suis rentré hier soir, M. était au plus mal. Ses douleurs avaient empiré. Elle a de nouveau passé une nuit de cauchemar et, ce matin, alors que je me levais, je l'ai découverte éveillée, allongée dans le canapé du salon. Elle venait d'appeler un autre médecin. Une seconde visite a confirmé la grippe intestinale, mais le traitement est devenu plus sérieux (antibiotiques). Je lui ai téléphoné ce midi pour prendre de ses nouvelles. Elle m'a confirmé aller mieux.
Allez ! Demain j'explose tout et j'appelle Creative pour résoudre mes problèmes de graveur ! Il ne manquerait plus qu'ils ne me disent de leur renvoyer pour un échange... Ah ah...

 

Jeudi 8

Bonne nouvelle, M. va mieux. Elle est toujours arrêtée. Son congé maladie a été prolongé jusqu'à la fin de la semaine. Elle reprend dimanche, 11 novembre. Ce midi, je suis rentré pour manger et, ô surprise, sa mère était là... Après s'être attaqué à la vaisselle, elle allait repasser les tonnes de linge propre. J'ai fait dans l'humour décalé. J'allume la télé, l'émission de Gildas sur Canal, où des gens téléphonent pour résoudre leurs problèmes. Le vieux sujet... Mon mari est éjaculateur précoce. Super programme familial... Qu'est-ce qu'on se marre...
Le site le plus risible de l'année. Non seulement, les tarifs sont plus que prohibitifs, mais en plus, pour ceux qui manipulent un peu le mp3, la compression est de 64. Comment lancer un site voué à l'échec en deux jours trois heures... Universal, toujours trois métros de retard.
Mes aventures avec le SAV de chez Creative, suite (et fin ?). Coup de téléphone hier. Le type me supplie d'extraire les fichiers aspi. Je fais preuve de bonne volonté et m'exécute... Pour rien. Second appel. Il me répond de renvoyer le graveur, à la même adresse que précédemment. Pour ceux qui suivent, je ne l'ai pas renvoyé chez Creative, mais chez Clust qui m'a remboursé. Me voilà donc à la tête du crédit initial et d'un graveur qui ne fonctionne pas. Je me suis malgré tout permis de joindre une petite lettre assez salée dans le carton, afin de leur expliquer ma façon de penser. En tant que fidèle consommateur de leurs produits, blablabla, franchement déçu de ces dysfonctionnements, blablabla, espérant qu'à l'avenir cela ne se reproduise pas, blablabla... Je croise les doigts pour qu'ils m'expédient un graveur EN ÉTAT DE MARCHE, sans que la relation avec le service client de chez Clust ne soit faite. Ce qui, pour le moment, est encore le cas... et me permettrait de conserver à peu de frais un graveur destiné à copier tous les artistes de chez Universal.
Pour les adeptes d'Audiogalaxy, actuellement moribond. Utilisez Grokster, qui est en train de contrer méchamment les poursuites lancées par les majors d'Hollywood et de la musique. En plus, il y a des morceaux français (hier, j'ai récupéré le dernier Sinclair), des films, des images... Bref, le paradis du surfeur.
Ah oui... Le haut débit fonctionne bien.

 

Dimanche 11

Le truc qui m'énerve... Un jour férié qui tombe un dimanche. Pluvieux humide en plus...
Reçu hier matin des dvd commandés chez cdiscount.
M. a repris le boulot, après dix jours d'inactivité. J'ai l'impression que cela n'est pas une mauvaise chose, la voyant parfois s'emmerder, tourner en rond, incapable de trouver quelque chose d'intéressant à faire. J'ai du mal à comprendre ça. Personnellement, je me dis plutôt que les journées ne sont jamais assez longues. Bref...
Hier soir, nous avions convié la petite bande à l'appart. J'ai eu droit à un chambrage général lorsque M. a expliqué que, si je descendais pour ouvrir la porte au lieu d'utiliser l'interphone, c'est parce que je me trompais de bouton. J'appuyais, non pas sur celui permettant d'actionner la serrure à distance mais sur celui se trouvant sous le combiné destiné à raccrocher. Cette anecdote a fait se tordre tout le monde. Et vous, vous trouvez ça drôle ?...
Le truc pratique avec l'ADSL... Lors d'une soirée, dès que l'on commence à parler de tel ou tel morceau à la con, il est possible de le télécharger instantanément. S. m'a supplié de récupérer le générique de Bouba chanté par C. Goya. Je l'ai trouvé et l'on entend les craquements du vynil. Alors vite, Chantal, une réédition de tes plus beaux génériques en CD ! Avis aux professionnels de chez Universal.
Nombreux moments de tension, j'ai trouvé, entre A. et B. On sent que certains comptes sont à régler, que les non-dits ponctuent leur quotidien. Après quelques verres, il est certainement plus simple de s'envoyer quelques vérités bien senties à la figure.
Aujourd'hui, pour une fois, j'ai fait une réelle grasse matinée et me suis levé à 12:45. Des lustres que je n'avais plus connu ça. Il faut dire que je m'étais couché à 03:00, dans un état bien avancé. J'ai tellement la flemme que je ne vais même pas sortir pour acheter des clopes. Je vais fumer le paquet de M. qui traîne, quasiment plein, depuis une semaine. Elle n'a pas touché une cigarette depuis samedi dernier. Chapeau...
J'ai imprimé la majeure partie des pochettes des CD que j'ai à graver. Il y en a une quinzaine. J'avais un tas de boîtiers vides, vu le nombre de cd vierges plantés avec le graveur reparti chez Creative.
Un collègue m'a transmis le numéro de téléphone de personnes cherchant des locataires pour la maison qu'ils vont quitter. La surface est à peu près similaire à celle de mon appartement. Cela me gêne. Autant déménager pour trouver plus grand non ?...

 

Mardi 13

Au moment où la dépêche est tombée, je me suis senti légèrement mal à l’aise. Peu de renseignements, informations approximatives... Petit à petit, l’hypothèse de l’accident a commencé à prendre le dessus. J’ai songé, comme beaucoup j’imagine, que les new-yorkais, si cette version se trouvait confirmée, n’étaient vraiment pas vernis... Qu’en l’espace de deux mois, ils n’avaient visiblement pas mis le Dieu des statistiques dans leur poche.
Parallèlement, la guerre continue sur le terrain et il semble acquis que les forces armées de l’Alliance du Nord aient marché sur Kaboul. L’araignée est venimeuse. Les américains ont certainement sous-estimé le revers de la médaille, la possibilité d’un retournement d’alliance. Le problème de l’ingérence ne va pas tarder à se poser. On en reparlera.
Nous avons rendez-vous demain pour visiter la maison. Devant la mine déconfite de M., qui me voyait légèrement réticent à saisir le téléphone pour obtenir un rendez-vous, j’ai cédé. Je lui ai annoncé alors qu’elle rentrait du boulot, mine de rien...
— Tu fais quoi mercredi à 15:30 ?
— Rien... Je terminerai juste de travailler. Pourquoi ?
— J’ai pris rendez-vous pour visiter la maison.
— Ouais !
Bon ben voilà... Un rien suffit pour lui faire plaisir.
En retrouvant mon bail, je me suis rendu compte que le loyer de mon appart avaient augmenté de 300 francs en l’espace de deux ans. Ça fait beaucoup non ? Le problème, avec cette maison, est principalement la superficie. Pas de jardin, 70 m². Pour le moment, le couple qui y habite a un enfant. Tout doit être question d’organisation.

 

Jeudi 15

En chœur, nous avons déclaré à la propriétaire de la maison que c'était trop petit. Mon appartement, même si la disposition est différente, me paraît plus vaste. En fait, j'avais mal compris. Les propriétaires n' y habitent pas mais la louent. L'occupante actuelle libère les lieux le 01/12. Des cartons, quasiment prêts à être entassés dans un camion, jonchaient le sol. Trop, beaucoup trop petit de toute façon. Tant pis.
Mon graveur, suite et fin... J'en ai reçu un troisième. Une fois installé, sans aucune difficulté, il plante de la même façon que le premier. Blocage de la procédure de gravure, obligé de rebooter... N'étant pas têtu à ce point, je me dis que le problème ne vient pas du graveur mais bien de mon PC. Je relis attentivement les "troubles shooting" envoyés par le type de chez Creative et me décide à effectuer la mise à jour de mes contrôleurs IDE. Eh bien... YES ! Miracle ! Tout tourne impeccablement bien désormais. Si je l'avais fait dès le départ, je n'aurais pas été obligé de renvoyer l'appareil, de rappeler Creative pour le deuxième (qui, pour le coup, était vraiment HS, malmené par la Poste à mon avis), avant d'en recevoir un troisième. Ne me reste plus qu'à me faire oublier, Clust m'ayant remboursé. Et à croiser les doigts pour qu'ils ne recoupent pas leurs fichiers clients. J'ai dû graver une dizaine de cd hier. Il m'en reste quasiment autant.
Beaucoup de mal à me lever ce matin. Rendormi après la sonnerie du réveil, ce qui ne m'arrive jamais. Le comble... En sortant, j'aperçois les vitres de ma voiture totalement gelées. Perte de temps à gratter le givre. Dès que nous effectuons une opération commando chez Carrefour, j'achète de la bombe qui se charge de tout faire fondre en un clin d'œil.
Dois impérativement rappeler E. qui nous a invités samedi et lui confirmer que c'est OK.
Je crois que le Beaujolais attendra une journée. Dodo...

 

Vendredi 16

S’il y en a bien un qui ne me fait pas rire, mais alors pas du tout, c’est Laurent Ruquier. Je le trouve aussi lourd que prévisible, comme l’ensemble de son équipe. Jeux de mots vaseux qu’à une certaine époque Amadou et Roucas n’auraient pas même osé faire... Vraiment petit, pas drôle, aucun talent... Propulsé par hasard à la télé. L’échec de sa première émission, il y a plusieurs années, est beaucoup plus légitime que le succès de celle-ci. Le programme idéal pour un access prime time. Lagaf a une sacrée concurrence.
Commandé et reçu le nouvel album de Jean-Louis Aubert, Comme un accord (vive les bons de réduction chez Amazon !). J’ignore ce qui a pu se passer... Durant l’enregistrement, le mix, je n’en sais rien, mais la prod est ratée à un point... Pourtant, vue l’expérience du bonhomme... Le son est sourd. Comparé au précédent Stockholm, rien à voir, le jour et la nuit. Les compos restent du même tonneau au niveau des textes et des mélodies. La mauvaise surprise n’est pas de ce côté. Merci Virgin !
Pas sorti hier soir malgré le coup de téléphone de B. qui semblait décider à fêter le beaujolais. Trop naze, trop froid, trop pas envie.
Les français sont au top de la technologie. Si si... La preuve, dans une dépêche... " Le montant des transactions sur Internet devrait dépasser pour la première fois en 2001 celui généré par le Minitel ". Alors ?... Je pensais sincèrement que les Minitel avaient disparu de la surface de la terre depuis des lustres. Visiblement, pas encore.
Impossible de joindre E. par téléphone hier soir. J’ignore si le nouveau numéro qu’elle m’a transmis est correct. Même à partir de l’adresse, impossible de récupérer ces coordonnées. J’ai envoyé un mail. J’attends.
Vais-je céder au chant des sirènes et fêter le beaujolais ce soir ?

 

Lundi 19

Petit week-end tranquille qui a commencé, vendredi soir, par un goûtage en règle de Beaujolais chez D. So. était malade, obscur mélange de grippe et d’angine. M. nous a rejoint vers 22:30, une fois sortie de son boulot. Passionné par les courses de chevaux, D. a souscrit un abonnement au câble qui lui permet de visionner les courses en direct. Joueur invétéré, il a effectué la navette à plusieurs reprises entre le salon et sa chambre, là où se trouve son PC, pour lancer des paris plus ou moins hasardeux. Après avoir remporté près de 2000 francs sur la première, c’est en souriant que je l’ai vu dilapider son bénéfice sur les courses qui suivaient. Bilan de la soirée, autour de 200 francs.
Samedi nous sommes allés récupérer les tabourets de bar, arrivés plus tôt que prévu. Je suis resté dans la voiture pendant que M. allait réceptionner la marchandise dans l’entrepôt. Manque de bol, le type qui s’occupe de sortir les meubles m’a vu et a lancé à M. " Ben il veut pas nous voir aujourd’hui le monsieur ? Il l’a pourtant eu son bar ! " Pauvre con... Ensuite, affamés que nous étions, nous nous sommes arrêtés dans un Mc Do. Erreur, grave erreur... J’ai cru mourir durant au moins 4 heures, le temps de digérer un Filet O’Fish dont l’état de fraîcheur devait être discutable. Et puis le faux plan avant d’aller chez G. et E.
Juste avant de partir, j’éteins le pc. E. m’avait envoyé par mail leur nouvelle adresse. J’explique à M. que je ne la connais pas par cœur, même si je crois vaguement m’en souvenir. De toute façon, nous savons de quelle route il s’agit. Nous savons également qu’ils habitent près d’un magasin de motos. Armés de tous ces éléments, nous nous mettons en route. Nous avions rendez-vous à 20:00.
Une fois parvenus devant la maison que je croyais être la bonne, force est de constater que ma mémoire n’est plus aussi fiable que je l’avais pensé au départ. Nous arpentons la rue en long en large et en travers durant une bonne demi heure, stoppons devant les magasins de motos (pas ça qui manque dans ce quartier) et les portails bleus. Au bout de 45 minutes de vaines tentatives, nous décidons de retourner à l’appart afin de récupérer l’adresse. J’ajoute que nous n’avions pas non plus leur numéro de téléphone et qu’ils sont sur liste rouge. Bref, obligés de redescendre...
21:00, j’allume le pc. Evidemment, je m’étais trompé de numéro. Au moment de fermer la porte, le téléphone sonne. G. me demande ce que nous faisons et qu’ils nous attendent depuis un bon moment. Je lui explique rapidement la situation. Nous débarquons finalement avec plus d’une heure de retard. Le comble, moi qui suis on ne peut plus ponctuel.
Bonne petite soirée, sympa et tranquille.
Hier, nous avons glandé la journée entière. M. s’est pris la tête sur Myst III, pendant que je bouquinais ou regardais la télé. Rien de bien palpitant, il s’agissait d’un dimanche.
Les tabourets sont droits comme des tuteurs et il va me falloir, je pense, un temps d’adaptation relatif. Moi qui suis plutôt du genre à mettre mes jambes n’importe comment lorsque je m’assois, il y a des chances pour que cela me force à faire quelques efforts...

 

Mardi 20

Premier réel accrochage hier soir avec M. M'incombe une part de responsabilité, certes... Pourtant, je considère sa manière de réagir véritablement extrême, limite incompréhensible. Il y a, je sais, certains sujets de conversation plus délicats que d'autres. En l'occurrence, celui-ci appartient au domaine "à manier avec des pincettes". J'ai lancé ça sans intention de la blesser. Question de poids et de rondeurs. Je lui déclare, sur un ton que je ne voulais pas plus agressif que blessant, qu'elle a pris un peu. Réaction immédiate.
— Ouais, t'es dégueulasse, pourquoi tu me dis ça ?, de toute façon c'est depuis que je suis avec toi que je grossis, t'arrêtes pas de me faire des reproches, bla bla bli, bla bla bla...
Sur ce, totale introversion, elle part se coucher (20:00), prétextant qu'elle se lève aux aurores. Impossible de lui desserrer la mâchoire. Malgré plus d'une heure de vaine tentative d'explications, elle me fuit comme la peste. "Laisse-moi tranquille" sont les seuls mots que je parviens à lui arracher. Je ronge mon frein, lui explique que je n'ai pas souhaité la blesser ou la vexer. Elle part sur un couplet étrange, "tu ne m'aimes plus", "je suis minable"... Lorsque je la rejoins au lit, rien n'a changé. Elle refuse toujours le dialogue.
A 04:30, je sors du lit alors qu'elle se prépare. Visiblement, sa position n'a pas bougé.
— Laisse-moi tranquille, je vais être en retard. De toute façon, tu n'arrêtes pas de me faire des reproches.
— Vas-y, je t'écoute, donne-moi des exemples ?
— Quand tu me demandes "A quelle heure tu t'es levée ?", "Qu'est-ce que tu as fait aujourd'hui" ?
— Où tu vois des reproches là-dedans ? A ce moment-là, on arrête carrément de se parler !
Je retourne au lit, peine pour me rendormir.
J'en suis là. Elle est au boulot. J'ai l'impression que rien n'ira mieux ce soir. Je ne l'ai jamais vue se braquer à ce point. Un mur. Je ne sais plus quelle attitude adopter. Indifférence ? Repentance ? Déjà tenté de recoller les morceaux, sans succès. Attendre que passe l'orage... Je me sens un peu à côté de la plaque, impuissant.

 

Mercredi 21

Absente au moment où je suis rentré hier, je parviens à la joindre sur son portable. Elle se trouve chez sa mère, m'annonce qu'elle mange là-bas. Je lui demande si elle compte rentrer pour dormir, elle me répond par l'affirmative.
Quand elle ouvre la porte, je me précipite pour l'accueillir. Son visage est dur, fermé. Il s'avère qu'elle n'a pas mangé chez sa mère, baratin total pour ne pas remettre le sujet sur le tapis. Je prépare le repas, cependant qu'elle se trouve dans le canapé, silencieuse. Puis lui demande de venir s'asseoir avec moi.
— Je n'ai pas faim.
Plusieurs tentatives ont raison de son entêtement. Du bout des lèvres, elle avale deux ou trois bricoles, se contentant de répéter "Je n'ai pas faim". L'impression d'avoir affaire à une enfant.
Durant un bon moment, je sens la situation au point mort, me demandant quelle stratégie je peux adopter afin d'en finir avec cette tension aussi idiote qu'inutile. Nous sommes assis l'un à côte de l'autre. Peu à peu, la coquille s'ouvre. Elle me répète qu'elle a l'impression que, depuis quelques temps, je n'arrête pas de lui faire des reproches, d'être cynique et ironique avec elle. Finalement, nous nous retrouvons dans les bras l'un de l'autre. Elle a retrouvé son sourire. Je respire. M'explique qu'elle m'a raconté n'importe quoi, oui elle avait faim, elle a toujours faim, ajoute que c'était uniquement en raison de ce que je lui avais fait remarquer qu'elle n'a rien avalé. Et puis voilà...
Allez... Je retiens la leçon. Sujet tabou, à n'évoquer qu'avec des mots scrupuleusement choisis, en y mettant les formes, après avoir pesé soigneusement le pour et le contre (involontaire utilisation du champ lexical lié d'assez près au sujet qui fâche).
Avant de partir travailler, elle est venue m'embrasser. Mmm... La hache est enterrée.
Merci à ceux qui m'ont envoyé des messages pour me faire part de leurs réflexions, de leurs critiques aussi... Ah, la solidarité féminine !...

 

Jeudi 22

En songeant à me relancer dans l'écriture d'un roman, je pensais à peut-être tenter une expérience "interactive". Je vous explique. Au fur et à mesure de l'avancement du récit, je pourrais mettre en ligne ce que j'écris avec possibilité pour vous de me donner vos impressions. Cette idée n'est pour l'instant qu'un embryon de projet, le plus difficile étant de m'y remettre. Faire en sorte, donc, que quelque chose me pousse (vos avis et opinions par exemple) afin de retrouver une motivation torpillée par les maisons d'édition. Je vais voir. Rien de certain encore, juste cette espèce d'illumination.
Je me demande comment je parviens encore à écrire régulièrement ce journal. Bientôt une bougie sur le gâteau et, franchement, en débutant l'année dernière, je n'aurais pas parié très lourd sur la pérennité de ce site. J'y reviendrai plus longuement d'ici quelques jours.
Notre vie à deux a repris son cours régulier. M. mange de nouveau, parfois du bout des lèvres.
Il est effrayant de se dire parfois que tout est définitif. Je ne pense pas uniquement au domaine des sentiments mais aussi à un parcours professionnel, à une façon d'être, à une routine qui finit par se diluer dans l'oubli par peur d'affronter l'inconnu. Bon, qu'est-ce qui me prend, moi ?
Cette année, c'est décidé, je commence à acheter mes cadeaux de Noël le plus tôt possible. Ça pourrait être demain ou ce week-end d'ailleurs. En fait, je me dis ça tous les ans...
La phrase qui risque de démoder tous les slogans publicitaires du Loto :
Et si tu touchais la prime de 25 millions de $ offerte pour la capture de Ben Laden, t'en ferais quoi ?

 

Dimanche 25

S., dont le couple bat(tait) de l'aile en début de semaine, avait demandé à M. de passer la soirée d'hier en sa compagnie afin de parler de choses et d'autres. Finalement, elles furent plus nombreuses que prévu, la situation s'étant progressivement arrangée entre elle et  Ma. en l'espace de quelques jours. Jusqu'à la prochaine fois j'imagine. Ils en étaient à ne plus se parler du tout alors qu'ils cohabitent dans un F2. Le train semble s'être remis sur les rails.
Il n'empêche que je me suis retrouvé avec B. devant un verre jusqu'aux environs de minuit, avant de rentrer sagement me coucher, attendant le retour de M. J'étais plongé dans une phase de pré-sommeil avancé quand elle est a ouvert la porte, visiblement peu fatiguée.
Je me suis levé bien avant elle ce matin. J'ai empoigné le taureau par les cornes, me suis mis à éplucher les patates et faire frire les oignons afin d'en finir avec ce reblochon qui empeste le frigo depuis une semaine. Une tartiflette !... Repas digeste et léger pour un dimanche midi. J'ai réveillé M. vers 12:45 après m'être rendu compte qu'elle commençait à bosser à 14:00.
Le week-end, quasiment terminé, m'a permis de glander méchamment devant la télé et de m'avaler plusieurs dvd. M. trouvant que je mets le son trop fort, je préfère visionner seul certains films qui nécessitent un minimum de puissance sonore.
Nous avons prévu d'aller au cinéma ce soir, voir Ma femme est une actrice. Rien n'est encore certain pour le moment.
Bush est devenu, en l'espace de quelques semaines, un homme qui compte sur le plan international. Celui qui avait été repêché de manière discutable, qui avait été élu dans des conditions obscures et moyennement honnêtes tente de faire l'unanimité dans son pays et dans le reste du monde. Je reste convaincu que ce type est dangereux, malhonnête et, sur de nombreux points, incompétent. S'acheter une conduite et une crédibilité grâce au malheur qui a frappé les américains, à grands renforts de messages patriotiques conclus par des "Dieu bénisse l'Amérique" capables d'arracher des larmes à une pierre, ne lui permettra pas de se métamorphoser en quelqu'un qu'il n'est pas.
Le sommier neuf est arrivé. Pour le moment, les pieds ne sont pas encore posés.
Je n'ai aucunement commencé à acheter de cadeaux de Noël.
Reçu la redevance télé. Je ne vais pas m'étendre...
En vieillissant, je deviens, je trouve, de plus en plus râleur et contestataire. Enfin, contestataire est un bien grand mot... Aigri ?

 

Lundi 26

Finalement, nous sommes allés voir Ma femme est une actrice hier, en fin d'après-midi. Film que j'ai trouvé très réussi et drôle. Je me permets de le conseiller à ceux d'entre vous qui liraient ces lignes. Yvan Attal est très bien dans ce rôle de paumé dépassé par les événements. Durant une scène, j'ai immédiatement pensé que le film avait été tourné dans le véritable appartement du couple Attal-Gainsbourg. La raison ? Dans un cadre, sur le mur, un portrait de Charlotte enfant. Pour avoir lu différents ouvrages sur Serge Gainsbourg, je sais qu'il est l'auteur de ce dessin. J'en ai donc conclu que... A moins qu'il ne s'agisse d'un clin d'œil destiné aux connaisseurs de l'œuvre du papa ?...
Pas acheté le nouveau roman de Nick Hornby. Les différentes critiques que j'ai pu en lire étant plutôt partagées, j'ignore si oui ou non je me laisse tenter...
TF1 vient d'acheter, pour 168 millions d'euros, les droits exclusifs de diffusion de la Coupe du Monde 2002 et se place en situation de monopole par rapport aux autres chaînes. Avec LCI et Eurosport-France, filiales de la chaîne, le mondial 2002 sera donc uniquement réservé aux amateurs de pub et de sponsors. Je pressens un nombre de désabonnements importants pour Canal Plus d'ici quelques mois... Moins de chance de me tromper que Paco Rabanne avec sa prévision de destruction de Paris au mois d'août.
De savoir que la nuit ne va pas tarder à tomber me transmet une espèce de torpeur indéfinissable, une volonté de m'enfermer et d'attendre que le jour se lève. Je plains les habitants de certains pays nordiques.

 

Mardi 27

Après avoir commandé le coffret de l'intégrale des séries Amicalement votre en dvd chez Amazon, je songe à la nostalgie qui entoure certains feuilletons ou dessins animés. Je me souviens parfaitement de journées qui, lorsque j'étais gosse, se déroulaient devant la télé, en compagnie de ma sœur, le samedi après-midi. Je parle d'Amicalement votre mais j'étais à deux doigts de commander le coffret des dessins animés Il était une fois l'homme.
Il y a quelques années, je suivais un cours de maîtrise traitant de l'autobiographie. Si les écrivains (j'exclus évidemment celles de "personnalités"...) publient leurs autobiographies assez tardivement, la raison en est simple. Le tri sélectif imposé plus ou moins consciemment par la mémoire fait ressurgir les souvenirs les plus anciens au fur et à mesure que l'on vieillit. Évidemment, cette mémoire sélective se débarrasse essentiellement du mauvais pour ne conserver que le bon. Et le bon, bien souvent, est incarné par l'enfance et la petite enfance. Tout ceci pour vous expliquer que je dois certainement être entré dans cette phase où ce qui est derrière est foncièrement plus agréable que ce qui reste à accomplir. Je cherche des explications à un achat impulsif. N'importe quoi...

 

Mercredi 28

En vrac...
Bravo à Amazon. J'ai reçu mon coffret Amicalement votre ce matin. Je pensais, en ouvrant le carton, au périple de ce colis durant la nuit, qui avait certainement dû prendre l'avion et passer de camion en camion avant de se retrouver entre mes mains.
L'une des chansons les plus émouvantes que je connaisse est la version acoustique de 2 people in a room de Stephan Eicher. Pas la version originale électronique mais la version acoustique, réservée aux concerts...
Nous avons regardé Shaft, version 2000, hier soir. Isaac Hayes est un grand. Samuel L. Jackson aussi.
L'intox et la propagande médiatiques autour de l'Afghanistan ne pourra plus faire illusion très longtemps.
Lu Voici...
Parfois, je tombe de fatigue sans parvenir à m'endormir. Parfois je m'endors sans être véritablement fatigué. Que la machine humaine est compliquée...

 

Jeudi 29

Je souffle la première bougie. Étrangement, je me souviens parfaitement du moment où j'ai rédigé les premières lignes de ce journal, un mercredi après-midi, alors que j'attendais un hypothétique coup de téléphone. Mes motivations n'ont pas évolué. L'évier déborde encore de vaisselle sale. Je ne m'explique toujours pas pourquoi je tiens à mettre en ligne ces bribes d'existence. Sans doute y a-t-il une part de mégalomanie non avouée dans cet exercice de style ?... J'ai tenu, au fil de cette année. Parfois, je me suis fait violence pour rédiger quelques lignes. A d'autres moments, une envie (un besoin ?) incontrôlable m'a poussé à écrire. Tenir ce journal m'a permis de me faire une petite place dans ce monde de diaristes virtuels que je n'imaginais pas à ce point actif.
Je n'ai jamais pris la peine ni le temps de relire le déroulement de ces mois passés. L'essentiel consiste certainement à aller de l'avant sans s'attarder sur ce qui a été, malgré les erreurs commises et les leçons assénées par les aléas du quotidien.
M. ignore l'existence de ce journal. Il n'est pas toujours évident, pour cette raison, d'y ajouter parfois quelques lignes. Je pense que si j'avais dû le lui avouer, je l'aurais fait beaucoup plus tôt. Trop tard donc...
Je tiens à remercier tous ceux qui me suivent et m'insufflent l'énergie vitale pour continuer. Sans lecteur, aucune raison de poursuivre. Je persiste à affirmer que de s'exposer ainsi sur le net a pour but premier de séduire le plus grand nombre possible de personnes. Voilà... Trouvez ici toute ma reconnaissance. J'ignore combien de temps encore cela va durer. Il est vrai que, l'année dernière, je ne pensais vraiment pas parvenir à nourrir ce site durant une année entière. Maintenant que c'est chose faite, cette notion d'année (365 jours !...) me semble infime. Une année de ma vie, une année de la vôtre... En même temps, je suis conscient des différents tournants que mon existence a pu prendre, au regard des années précédentes. J'ai vécu beaucoup de choses intenses, beaucoup de moments insignifiants mais qui, mis bout à bout, parviennent à donner un sens à ce que je vais appeler ma routine quotidienne. J'ai rencontré de nouvelles personnes, me suis éloigné d'autres. Rien que de très banal en somme. Il ne s'agit que du journal de bord d'un individu ordinaire qui, j'imagine, vous ressemble un peu.

 

Vendredi 30

While my guitar gently weeps...
RIP.